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(Ph. Jacquet,
Ph. Robert). Cette étude vise à préciser la nature statistique
des trafics de communication et à déterminer comment des modèles
simples peuvent encore impliquer des phénomènes complexes de
nature fractale. Des mesures récentes effectuées aux Bell
Laboratories ont mis en évidence la nature fortement corrélée
dans le temps du trafic dans un réseau Ethernet. Ces
corrélations, appelées aussi auto-similarités, donnent au trafic
une nature fractale dont la conséquence pratique serait un
accroissement sensible des files d'attente à la commutation. En
fait, ces corrélations peuvent être mises en évidence par un
modèle simple de superposition d'arrivées indépendantes
``on/off'' avec une distribution algébrique des périodes
moyennes. Ph. Jacquet a caractérisé les coefficients de
corrélation de ce type de trafic et mis en évidence le fait que
les longueurs de la file d'attente ont une distribution
asymptotique au moins algébrique [41]. Ce fait s'oppose au cas des arrivées
purement poissonniennes où la distribution asymptotique n'est
qu'exponentielle. Cette nouvelle propriété pose un problème
délicat à la technologie des réseaux d'interconnection à large
bande (ATM) car il implique de réévaluer exponentiellement les
capacités des buffers des commutateurs déjà calculées sous modèle
poissonnien, afin de garantir les taux de perte sous des limites
raisonnables.

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