
Précédent : Méthodes numériques performantes Remonter
: Méthodes
numériques performantes Suivant : Assimilation de données
Participants : Eric Blayo, Laurent Debreu, Christian Puel,
Jacques Verron
Mots clefs : océanographie, couche-limite, prédicibilité,
décomposition de domaine, calcul parallèle
La modélisation des circulations océaniques dans un contexte
réaliste et l'utilisation ``opérationnelle'' des modèles posent
de nombreux problèmes spécifiques, de type méthodologique,
numérique ou encore algorithmique. D'une part, la complexité de
l'environnement réel (irrégularité des côtes, de la bathymétrie,
variabilité des forçages atmosphériques, ...) met à jour des
difficultés dans la représentation des phénomènes réels qui sont
absentes des simulations en configuration académique. D'autre
part, les dimensions des problèmes réels sont telles qu'elles
impliquent l'utilisation d'algorithmes efficaces, adaptés aux
architectures des supercalculateurs.
- J. Verron et E. Blayo ont abordé le problème, encore très
ouvert, de la représentation des phénomènes de séparation de la
côte des grands courants de bord Ouest, tels que le Gulf
Stream. En adaptant la théorie analytique de couche limite de
Munk, ils ont développé une nouvelle formulation numérique de
la condition de non-glissement. Cette formulation, comparée à
de nombreuses autres dans le cadre de configurations
académiques mais aussi d'un modèle de l'Atlantique Nord, est
apparue comme menant à la meilleure représentation du
détachement du jet. [17]
- Le développement récent des satellites d'observation de
l'océan permet de disposer pour la première fois de mesures
altimétriques simultanées en provenance de 2 satellites, et ces
observations multi-satellites se généraliseront probablement
dans les années à venir. Dans le cadre d'un modèle de
l'Atlantique Nord, E. Blayo et al. ont réalisé un certain
nombre de simulations numériques avec assimilations de mesures
altimétriques satellitaires afin d'évaluer le gain obtenu dans
la reconstitution des circulations océaniques, et notamment des
circulations profondes, lorsque les données de deux satellites,
voire 3, sont disponibles. [19]
- Les progrès dans le réalisme des résultats des modèles et
l'émergence d'une demande en océanographie ``opérationnelle''
amènent à envisager la prévision du ``temps océanique'' à court
terme, par analogie avec le temps atmosphérique. P. Brasseur et
al. ont étudié les capacités prédictives d'un modèle
quasigéostrophique, en estimant notamment certains temps
caractéristiques, et leur dépendance par rapport à l'état
actuel de l'océan [10,24].
- Les coûts élevés des modèles de circulation océanique et le
développement actuel des calculateurs massivement parallèles
amènent logiquement à adapter les modèles à ces nouvelles
plateformes. Dans le cadre d'un DEA, L. Debreu a optimisé et
comparé les performances de deux méthodes de décomposition de
domaine appliquées à la résolution d'équations d'Helmholtz
rencontrées dans les modèles océaniques. Ce travail a ensuite
été intégré par C. Puel dans un modèle quasigéostrophique
réaliste de circulation océanique [38,47].

Précédent : Méthodes numériques performantes Remonter
: Méthodes
numériques performantes Suivant : Assimilation de données