L'action Orion a été transformée en projet en juin 1995.
Son objectif est de concevoir et de développer des techniques
et des logiciels pour, d'une part le pilotage automatique de
programmes, et d'autre part l' interprétation automatique
d'images. Orion se focalise sur l'étude des connaissances qui
interviennent dans ces deux types de problèmes : connaissances
sur les programmes et leur utilisation pour le pilotage
automatique de programmes et connaissances sur les objets et les
scénarios à reconnaître pour l'interprétation automatique
d'images. Thématiquement Orion est une équipe pluridisciplinaire,
à la frontière des domaines de la vision par ordinateur, des
systèmes à base de connaissances et du génie logiciel. Les
techniques utilisées par Orion relèvent donc de ces trois
disciplines. Les applications qui intéressent Orion relèvent
principalement du domaine de la vision par ordinateur. Le domaine
de recherche d'Orion concerne les systèmes à base de
connaissances autonomes. Plus précisément, l'objectif de
faciliter la construction de systèmes intelligents automatiques
et adaptatifs, c'est à dire des systèmes incorporant
explicitement une expertise (intelligents), fonctionnant sans
intervention humaine pour les prises de décisions (automatiques)
et ayant des capacités de réaction vis à vis des changements de
leur environnement (adaptatifs). Parmi les applications qui
nécessitent un fort degré d'autonomie, nous avons identifié d'une
part les problèmes d'automatisation de l'utilisation de
programmes, et d'autre part les problèmes d'interprétation
automatique d'images. L'automatisation de l'utilisation de
programmes nécessite de planifier les traitements et de contrôler
l'exécution de codes de calcul d'une bibliothèque. Par la suite
nous utiliserons le terme pilotage automatique de
programmes pour désigner ce type de problèmes. Dans de
nombreuses applications l'utilisateur ne peut pas interpréter les
résultats des logiciels de traitements de données soit parce
qu'il n'en est pas capable (manque de compétence), qu'il n'en a
pas le temps (saturation de ses capacités) ou parce qu'il n'est
pas présent (systèmes embarqués). Ceci correspond à un
sous-problème de la perception, celui de l'interprétation des
résultats des traitements d'images. Par la suite nous utiliserons
le terme d' interprétation automatique d'images.
Cette année en pilotage de programmes nous avons approfondi
les points liés à :
la construction de moteurs de pilotage de programmes :
nous avons commencé la constitution d'une plateforme pour
faciliter l'implémentation de moteurs de pilotage de programmes
(LAMA ) et nous avons amélioré les modéles des moteurs de
pilotage de programmes ;
la construction de bases de connaissances : la création
d'un langage d'expression des connaissances et l'étude des
techniques de validation et de vérification de bases de
connaissances ;
une application du pilotage de programmes : le pilotage
des traitement de séquences d'images médicales.
Cette année en interprétation d'images nous avons poursuivi
les études suivantes :
la reconnaissance automatique d'objets naturels complexes
par coopération d'un système de pilotage de programmes de
traitement d'image et d'un système d'interprétation d'image ;
l'interprétation de séquences d'images : l'étude d'un
système générique d'interprétation pour la vidéo surveillance et
la reconnaissance de scénarios dans l'application de vidéo
surveillance Passwords ;
Cette année a aussi été marquée par l'organisation par le projet du premier atelier international sur les systèmes à base de connaissances pour la réutilisation de bibliothèques de programmes (KBUP'95) à Sophia Antipolis.