La FRD est une approche unifiée permettant de rendre tolérante aux fautes (accidentelles et intentionnelles) une application quelconque traitant de l'information confidentielle [14]. Cette technique a été utilisée dans un premier temps pour développer un système de gestion de fichiers persistants et un serveur réparti de gestion de la sécurité ; d'abord mis en oeuvre sur le système expérimental DELTA-4, ces services sont maintenant portés sur un réseau de stations Sun sous Unix.
Les travaux menés jusqu'à présent ont permis de définir une méthode générale de conception qui consiste à transformer l'application en un ensemble d'objets, en minimisant ceux qui traitent de l'information confidentielle (cf. §3.1.2). Les objets confidentiels sont placés sur des sites dignes de confiance, les objets non confidentiels produits par cette démarche pouvant être traités de façon répliquée sur des sites géographiquement répartis non dignes de confiance [4].
Du point de vue de la mise en oeuvre, une approche basée sur la propriété de réflexivité de certains langages objets a été étudiée et des expérimentations ont été menées en utilisant le langage Open-C++ [5].
Les travaux actuels consistent à élargir l'utilisation des méta-objets pour la tolérance aux fautes, mais aussi pour la sécurité. Ils conduiront à définir une hiérarchie de classes de méta-niveau permettant de définir les méta-objets qui conviennent pour une application donnée compte tenu de son environnement. La mise en oeuvre de ces méta-objets sur micro-noyau est à l'étude.