Participants : Philippe Joubert, Thierry Leconte, Bruno Rochat
Notre activité a ici pour objectif de réaliser des systèmes tolérants aux fautes sans aucune modification du matériel ou du logiciel.
La première approche étudiée antérieurement a été de rendre tolérant aux fautes le système Unix dans son ensemble au moyen d'une couche logicielle "middleware" s'interposant entre le noyau de système et les processus Unix. La couche "middleware" intercepte l'activité des processus et la réplique sur une machine de secours. Une maquette été réalisée et une évaluation de performance a montré que la dégradation de performance induite par les mécanismes de tolérance aux fautes est raisonnable.
Malgré ces résultats satisfaisants, il est assez rapidement apparu que cette proposition était difficilement industrialisable en raison d'un coût de développement important dû à la complexité du système Unix. Nous avons donc conservé cette approche mais en la spécialisant pour certaines applications. Dans ce contexte, ce n'est plus le système Unix supportant l'application qui est répliqué mais l'application elle-même. La couche "middleware" intercepte les interactions entre l'application et ses clients pour répliquer cette activité sur une machine de secours de manière transparente aux clients et à l'application.
Cette approche spécialisée nous permet de réduire considérablement les coûts de développement (l'interface d'une application est plus réduite que celle d'un système d'exploitation) tout en améliorant les performances (les flux de données à répliquer sont moins importants). En contrepartie, il est nécessaire d'intervenir spécifiquement pour chaque application ou classe d'application. Cette technique a été expérimentée avec succès sur les serveurs IP (World Wide Web, ftp, NFS). Cette activité devrait déboucher sur la création d'une entreprise début 1996.