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Participants : Jean-Christophe Noël, Monique Thonnat.
Afin d'étudier dans quelle mesure nos travaux sur le pilotage de programmes peuvent s'appliquer à des codes de simulation numérique nous coopérons avec le laboratoire Cesta du CEA à Bordeaux. L'objectif est, d'une part, de capitaliser les connaissances sur l'utilisation de code de simulation numérique, et, d'autre part, de mettre en oeuvre cette capitalisation dans un système opérationnel pour la résolution de problème. La capitalisation des connaissances implique que la représentation choisie soit dotée d'une expressivité riche et soit également facilement consultable par les experts en simulation numérique. Comme ces connaissances doivent être utilisées pour piloter effectivement des codes, la représentation de ces connaissances doit être très précise et complète. Pour concilier les aspects capitalisation et résolution de problèmes, nous avons conçu un langage de représentation des connaissances appelé Licorne qui est essentiellement basé sur des graphes. Cette représentation sous forme de graphes est compatible avec les représentations utilisées actuellement par les experts du CEA sous forme de schémas papier (dont le modèle Medor de recueil des connaissances inspiré de MKSM). Le langage permet d'exprimer l'organisation de la connaissance grâce aux notions de groupement de noeuds de graphes, de modèles de graphes et de composants génériques. Parmi les composants génériques développés, on trouve le composant d'itération de calcul intégrant explicitement la notion de convergence. On peut aussi exprimer dans ce langage certains concepts du pilotage qui sont bien adaptés aux codes de simulation numérique tels que les aspects liés au réglage de paramètres (initialisation, ajustement de paramètres), ainsi que la notion d'évaluation de résultats. Un logiciel implantant ce modèle a été développé en SPIRAL (qui est un langage logique et orienté objet). Deux applications ont été développées, l'une dans le domaine de l'infrarouge pour tester les aspects réglage de code, l'autre dans le domaine du flambage pour spécifier et automatiser l'exploration de valeurs propres. Dans les deux cas l'expertise initiale existait essentiellement sous forme papier. Les deux bases de connaissances développées ont permis le pilotage effectif de codes d'infrarouge et de flambage.