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Modélisation de la croissance du plancton en laboratoire

Participants : Olivier Bernard, Jean-Luc Gouzé, Claude Lobry, Antoine Sciandra

Nous travaillons en collaboration avec la Station Zoologique de Villefranche sur mer (URA 716), qui a mis au point un chémostat (petit bioréacteur) automatisé et géré par ordinateur ; ce système se prête donc particulièrement à l'application des méthodes issues de la théorie du contrôle. Le travail consiste à étudier et valider des modèles de croissance en continu pour le plancton soumis à un environnement variable (lumière, nourriture). La croissance du plancton est à la base de toute la production de la matière organique des océans ; cependant, les modèles classiques existants (Monod, Droop) révèlent leur insuffisance en environnement ``trop''variable ; c'est à dire qu'ils ont été validés expérimentalement seulement à l'équilibre.

Nous avons poursuivi (en collaboration avec O. Bernard et A. Sciandra de Villefranche) le développement d'une méthode de validation dynamique robuste de modèles différentiels, qui utilise seulement le signe des éléments de la matrice jacobienne, et ne dépend donc pas de la formulation exacte des équations ni des paramètres. On suppose donc que le modèle a une matrice jacobienne de signe fixé. On étudie alors la succession temporelle des extrema de chaque variable : on obtient un graphe de transition qui résume les scénarii possibles, et on compare avec les résultats expérimentaux. Il est clair que l'observation d'un maximum ou minimum temporel sur des données est un renseignement qualitatif assez facile à obtenir, même quand il y a beaucoup de bruit sur les mesures.

Nous avons appliqué cette méthode de validation au modèle classique de Droop ; de plus, une extension facile permet d'examiner aussi la succession temporelle du signe de l'écart par rapport à un équilibre quelconque. C'est généralement un renseignement facile à obtenir sur les données. On peut ensuite réunir les deux renseignements, et obtenir une description qualitative du modèle très fine. Répétons que cette description est indépendante des paramètres, et donc que l'on valide ou invalide une classe de modèle et pas un seul modèle.gif

O. Bernard (Villefranche sur Mer) a soutenu sa thèse portant sur des méthodes de validation qualitative et quantitative de modèles de croissance du phytoplancton en chemostat. Cette thèse, outre la méthode décrite au-dessus, applique des méthodes pointues de l'automatique non-linéaire au contrôle de la croissance du phytoplancton, autant théoriquement (observateurs non linéaires...) qu'expérimentalement (construction d'une entrée sinusoïdale en nutriment, nombreuses mesures de certaines sorties...).

Nous avons aussi entamé une collaboration avec la société Epteau, pour des problèmes de traitement d'eaux usées dans des réacteurs biologiques.


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