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Analyse
de sensibilité de PSD
Participants : Claude Lemaréchal, François Oustry, Claudia Sagastizábal
1) Nos travaux des années précédentes sur ce sujet ont révélé
un objet important d'analyse convexe : le -lagrangien (voir [29] ). Sans entrer dans les détails, il
s'agit d'une fonction intégrant les effets du second ordre dans
le sous-espace normal au sous-différentiel. Son usage permet par
exemple de définir des algorithmes d'optimisation conceptuels, à
convergence superlinéaire.
2) Dans le cas d'un simple problème de programmation
mathématique (à données régulières), le
-lagrangien coïncide avec le lagrangien ordinaire dans le
sous-espace tangent aux contraintes actives. Avec R. Mifflin
(Washington State Univ.), nous avons étudié le cas d'une fonction
max (d'un nombre fini de fonctions régulières). Nous avons pu
dégager une condition de qualification minimale assurant cette
propriété de coïncidence, le
-lagrangien possédant alors un Hessien. Ceci permet d'interpréter
les méthodes de programmation quadratique successive, qu'on
espère ainsi généraliser à l'optimisation non différentiable.
L'article correspondant est quasi-terminé : voir ([31] ).
3) Un autre cas important est la valeur propre maximale
, en tant que fonction
(convexe) de la matrice symétrique A. Nous avons établi
dans [32] que le
-lagrangien est alors de classe
. De plus nous retrouvons l'approche géométrique
introduite dans les années 80 par Overton. En effet, les dérivées
du
-lagrangien sont les
dérivées de
le long d'une
sous-variété : l'ensemble où
a
une multiplicité fixée. Enfin nous utilisons un développement au
second-ordre du
-Lagrangien pour
définir un algorithme de type programmation quadratique
successive pour minimiser
sur un
sous-espace affine (problème classique en programmation
semidéfinie positive).
4) Dans un autre ordre d'idées, nous généralisons des
résultats obtenus dans les années 80 par C. Lemaréchal et J. Zowe
d'une part, et d'une manière indépendante par J-B.
Hiriart-Urruty. Nous montrons dans [33] que, pour une fonction convexe
f, le quotient horizontal et
le quotient vertical
ont des
comportements équivalents lorsque
.
L'approche par développements verticaux est parfois plus facile
que l'approche horizontale et permet ainsi d'avoir une
information du second ordre sur la fonction convexe, directement
utilisable dans une perspective algorithmique. C'est le cas de la
fonction valeur propre maximale, pour laquelle nous disposons
d'une description précise du sous-différentiel approché.