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Mots-clés : TCP/IP, Internet, ABR, ATM
Mots-clés : modélisation spatiale, géométrie aléatoire,
analyse économique des réseaux
Dans le cadre de la convention CTI 1B 104 avec le CNET, nous avons développé une nouvelle approche de modélisation spatiale de réseaux de télécommunications fondée sur une représentation de l'ensemble des objets structuraux (abonnés, commutateurs, liens, mobiles), comme des réalisations de processus aléatoires dans le plan (cf. [17]). L'analyse des propriétés de ces processus fait appel à la géométrie aléatoire et à la théorie des processus ponctuels. Les résultats obtenus dans ce cadre ont été utilisés cette année dans les travaux d'évaluation du coût du service universel soumis par France Télécom à l'Autorité de Régulation des Télécommunications, notamment en ce qui concerne l'évaluation du coût de la boucle locale. Plus généralement, l'utilisation des modèles technico-économiques issus de la géométrie aléatoire commence à être mise en oeuvre à France Telecom pour les différentes parties du réseau : accès filaire et radio, infrastructures de fibres optiques, systèmes de transmission, commutation locale et longue distance, réseaux de données.
Mots-clés : performances du Web, politique de gestion
de caches, trafic Web
La croissance exponentielle du nombre de serveurs Web et du trafic HTTP pose des problèmes de saturation des liens de communication, ainsi que des serveurs Web. La nature distribuée du Web, où de nombreux clients se situant dans le même réseau local (ou national) accèdent fréquemment aux mêmes serveurs distants, implique qu'un cache commun à ces clients peut diminuer dans une large mesure le trafic sur le réseau (et notamment sur les liens transatlantiques, les plus saturés), ainsi que le temps de latence perçu par le client. Dans le cadre de la thèse de N. Niclausse, nous nous sommes intéressés à la politique de gestion du cache, à savoir quels sont les documents à garder en priorité dans le cache. La politique utilisée par la plupart des caches est LRU (Least Recently Used), qui consiste à garder les documents les plus récemment consultés, sans tenir compte, par exemple, du temps mis pour les récupérer. Nous avons étudié une politique prenant en compte un certain nombre de paramètres (durée des connexions, taille des documents, fréquence d'accès et date de dernier accès) et comparé ses performances à celles des différentes politiques déjà étudiées dans la littérature. Nos simulations sur plusieurs jeux de données montrent, dans la plupart des cas, un gain de performances plus ou moins important sur toutes ces politiques pour tous les critères envisagés (latence perçue par les utilisateurs, bande passante utilisée, et nombre de requêtes dans le cache). Une étude [38] est également effectuée sur l'utilisation de cache en mémoire vive (beaucoup plus rapide qu'un disque) pour les serveurs Web, où l'on observe, notamment sur les statistiques d'accès de serveur du WWW Consortium, qu'un cache même de faible taille peut être très efficace. Nous avons proposé une politique statique, qui consiste à mettre à jour périodiquement le cache avec les documents les plus consultés durant l'intervalle de temps précédent. Une preuve de l'optimalité de cette politique (en terme du nombre de documents ou octets transmis à partir du cache) est donnée dans le cas où les documents sont de taille identique. Des simulations basées sur des traces de serveurs montrent également que cette politique, en plus d'être moins coûteuse pour le serveur en CPU, donne de meilleures performances que les autres politiques couramment étudiées.