Projet : LED

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Génération de textes et co-référence événementielle

Laurence Danlos travaille principalement sur deux axes de recherche. Le premier porte sur la génération de textes. Elle a conçu G-TAG, un formalisme pour générer des textes à partir de leur représentation conceptuelle. Ce formalisme est conçu pour utiliser les informations syntaxiques et lexicales d'une grammaire lexicalisée d'arbres adjoints (notée LTAG ou simplement TAG) pour une langue cible. Cette grammaire TAG est étendue de façon à couvrir des textes de plusieurs phrases. Elle est aussi complétée par une interface conceptuel-sémantique. Cette interface est lexicalisée : c'est un ensemble de bases de données, comme c'est le cas pour l'interface sémantique-syntaxe, i.e. la grammaire TAG. De ce fait, G-TAG est un formalisme lexicalisé pour la génération de textes, ce qui est une approche novatrice dans la mesure où la lexicalisation en génération n'avait été envisagée que pour la production de phrases. Ce formalisme est décrit dans [[11]], ses applications dans [MD98].

Son deuxième axe de recherche concerne la coréférence événementielle. Contrairement aux relations de coréférence entre objets, les relations de coréférence entre événements n'ont guère été étudiées, excepté pour une forme (pro)nominale référant à un événement. Laurence Danlos a étudié dans [[26]] la coréférence événementielle entre deux phrases (e.g. Luc a traité un arbre. Il a élagué un chêne. ou Luc a giflé Marie. Il l'a frappée hier.). Ce phénomène, crucial tant pour la compréhension que pour la génération de textes, met en jeu des faits linguistiques inhabituels qui mettent en question des mythes bien établis, e.g. des groupes nominaux indéfinis en relation de coréférence, des relations anaphoriques entre prédicats et propositions. Elle a étendu cette étude sur la coréférence événementielle aux relations de coréférence événementielle observées dans les discours causaux. En adoptant la structure événementielle de [Pus95] pour les verbes causatifs, elle a mis en évidence que la notion de causalité directe observée dans des discours comme Luc a heurté la carafe contre l'évier. Il l'a cassée. (avec une relation rhétorique résultative) ou Luc a cassé la carafe. Il l'a heurtée contre l'évier. (avec une relation rhétorique explicative) mettait en jeu une relation de coréférence événementielle entre l'événement décrit dans la cause et le sous-événement causal du verbe causatif. En définissant deux types de coréférence événementielle, elle a émis deux hypothèses qui expliquent l'une le comportement étrange des discours avec une relation rhétorique résultative, l'autre le comportement normal des discours avec une relation rhétorique explicative. Cette étude sur les discours causaux est décrite dans [Dan99]. Elle a servi de base pour l'article [[12]] où sont étudiés les discours exprimant une causalité directe lorsque le verbe causatif est à la forme réfléchie (e.g. Luc s'est tué). Il est montré que, dans la phrase exprimant la cause, le rôle thématique de la personne ayant subi le changement d'état est déterminant pour l'acceptabilité de ces discours.



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