Participants : Marie-Odile Berger, Claude Inglebert, Salvatore Tabbone
Nous avons poursuivi cette année nos travaux sur le suivi de primitives courbes sans connaissance préalable sur le mouvement de la caméra. Ces travaux ont notamment été utilisés dans l'application des ponts de Paris, pour suivre les arches des ponts dans la séquence et permettre ainsi le calcul du point de vue.
L'algorithme que nous avons développé est basé sur les modèles actifs de contours, et sa structure a été décrite antérieurement. Cette année, nos efforts ont porté sur la mise en oeuvre de stratégies permettant de s'assurer que le contour actif a bien convergé vers le contour homologue. Nous avons donc développé un algorithme de suivi capable d'évaluer la qualité du suivi obtenu et surtout de corriger le suivi en fonction de l'évaluation obtenue. En effet, dès que l'on possède un moyen d'évaluer le résultat du suivi, on peut se contenter d'une première procédure de suivi assez grossière, car on saura détecter les parties n'ayant pas convergé vers le bon contour a priori, et les parties --- que nous qualifierons d' îlots de confiance --- où le suivi est correct. Ensuite, l'utilisation conjointe de stratégies de contours actifs plus fines et de ces îlots de confiance nous permet en général de reconstituer le contour homologue. La possibilité d'évaluer le suivi obtenu est le plus souvent étroitement liée à l'application considérée. Dans le cas d'objets rigides, les critères que nous avons retenus, et qui sont détaillés dans [27], utilisent la contrainte de rigidité des objets et sont basés sur la corrélation entre la forme et le profil du gradient entre deux contours consécutifs.