Participants : Xavier Provot, Jean Louchet, David Crochemore, Anne Verroust
Mots clefs : synthèse d'images, animation de scène, coopération analyse/synthèse, modélisation de système mécanique, modélisation des tissus
Dans l'optique future de la transmission d'images de personnages humains habillés, l'étude porte sur la construction d'un modèle pouvant décrire de la façon la plus réaliste possible le mouvement des tissus (textiles).
Notre approche est basée sur un système ``masses-ressorts'', soumis aux lois de la dynamique. Le gros désavantage de ce genre de modèles élastiques, c'est qu'ils sont d'autant plus coûteux en calculs que l'on désire obtenir un comportement plus rigide. On est alors vite limité en ce qui concerne les tissus, qui sont souvent très rigides en traction (cas du denim ou de la toile de coton par exemple). Pour pallier cet inconvénient, nous avons développé une méthode de type ``dynamique inverse'' qui permet d'obtenir des comportements plus rigides, sans presque aucun coût de calcul supplémentaire. Cette méthode a pour effet de contrôler les élongations des ressorts de notre modèle [24].
Figure 9: En haut notre modèle, en bas le modèle
élastique sans procédure de contrôle.
Un des autres problèmes rencontrés dans la modélisation des tissus est le problème de la gestion des collisions, et plus précisément des auto-collisions. Cette gestion est elle aussi très coûteuse, et nous étudions un algorithme hiérarchique basé sur une division du modèle en boîtes englobantes récursives.
L'année 1995 a également été l'occasion d'appliquer la méthode
d'identification évolutive de modèles d'animation particulaire
développée par J. Louchet en 1994, au modèle de tissus développé
parallèlement par X. Provot [17,18]. L'interfaçage par D. Crochemore
du modèle de tissus et de l'algorithme d'identification a
nécessité une adaptation de la fonction de coût. En effet, la
redondance du tissu avec les occurrences multiples de liaisons
identiques en différents états d'élongation permet de baser la
fonction de coût sur la seule position d'équilibre du tissu
plutôt que sur la séquence entière, et ainsi de réduire la
complexité de calcul. L'identification fonctionne avec une bonne
précision à partir de séquences cinématiques de synthèse. Il est
prévu de compléter l'expérience avec des séquences d'images
naturelles.