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Ingénierie des réservoirs pétroliers (IFP )

  Participants : Hervé Bernier, Fabien Campillo, Frédéric Cérou, Arnaud Kerjean, Etienne Pardoux, Elisabeth Remy

Dans un souci de simplification, on se limite à l'étude d'un écoulement stationnaire monophasique incompressible dans un champ de perméabilité aléatoire (ergodique). La loi de Darcy conduit alors à une EDP elliptique à coefficients aléatoires et d'opérateur aux dérivées partielles de « forme divergence ».

En régime permanent, l'écoulement u(x) d'un fluide monophasique incompressible dans un milieu poreux hétérogène saturé est régi par la loi de Darcy :

  equation298

p(x) est la pression locale, tex2html_wrap_inline763 , k(x) désignant la perméabilité du milieu et tex2html_wrap_inline767 la viscosité du fluide. tex2html_wrap_inline769 est la conductivité hydraulique, u(x) est le flux du fluide. L'incompressibilité ( tex2html_wrap_inline773 ) se traduit par :

displaymath302

On s'intéresse au problème d'homogénéisation en milieu hétérogène, c'est à dire on considère la famille d'équations :

  equation305

dont les solutions convergent vers tex2html_wrap_inline775 (déterministe) solution d'une équation de la forme :

  equation309

tex2html_wrap_inline777 donne la perméabilité effective du milieu (si ce milieu est isotrope, la perméabilité effective se réduit à une constante scalaire).

Nous avons d'abord utilisé, pour approcher la solution de l'équation (3 ), des méthodes relativement classiques (en l'occurrence certains schémas aux différences, ainsi que la méthode de renormalisation) non spécifiques au cadre aléatoire et, à l'aide d'argument tenant compte le plus souvent du contexte physique, nous en avons déduit des approximations numériques. Les analyses numériques de ces problèmes font apparaître, comparées par exemple à celles des problèmes à coefficients périodiques (qui est une autre façon de modéliser l'hétérogénéité du milieu), que les contraintes de discrétisation sont nettement plus restrictives (en terme de finesse de maillage, de vitesse de convergence).

Nous avons ensuite fait appel aux méthodes de marches aléatoires (ou méthodes de « fourmis dans un labyrinthe »). La perméabilité effective du milieu est alors fonction de la distance parcourue par la marche (en moyenne, ou par une trajectoire grâce au théorème ergodique) depuis un point de départ initial. Deux types de marches ont été considérés : en temps discret et en temps continu.

À chaque site x de l'échiquier est associée une conductivité hydrolique tex2html_wrap_inline781 . Chaque site x dispose de 4 voisins tex2html_wrap_inline785 , tex2html_wrap_inline787 , tex2html_wrap_inline789 et tex2html_wrap_inline791 (en dimension 2) ; on calcule alors la moyenne harmonique : tex2html_wrap_inline793 et tex2html_wrap_inline795 .

Dans le cas de la marche en temps discret, à chaque unité de temps, on passe du site x à son voisin tex2html_wrap_inline799 avec la probabilité tex2html_wrap_inline801 (c'est à dire « avec d'autant plus de facilité que la connexion tex2html_wrap_inline803 est perméable »).

Dans le cas de la marche en temps continu, on reste un temps 1/m sur ce site (c'est à dire « d'autant moins longtemps que le milieu est localement perméable en x »), puis on saute au voisin tex2html_wrap_inline799 avec la probabilité tex2html_wrap_inline801 (c'est à dire « avec d'autant plus de facilité que la connexion tex2html_wrap_inline803 est perméable »).



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