Participants : Salim Belblidia, Christine Chevrier, Didier Gemmerlé, Jean-Claude Paul, Sylvain Petitjean
Mots clefs : algorithmique parallèle, géométrie projective, géométrie algorithmique, séquence d'images
Actuellement, les techniques de visualisation utilisent pour
leurs opérations la facette polyédrique (généralement le
triangle), en bénéficiant de l'apport des matériels graphiques
manipulant ces primitives ( Z-buffer). Par ailleurs, les
calculs géométriques sont réalisés au seul niveau de la géométrie
euclidienne. Or la géométrie projective est connue pour ses
nombreux avantages, qui procurent aux systèmes
d'informatique graphique un fort caractère générique : traitement
uniforme des transformations géométriques, pas de perte de
précision, pas de situations pouvant mener à des singularités
calculatoires, manipulation des points à l'infini, pas d'effets
visuels indésirables dûs à la projection, etc. De plus, des
études théoriques très intéressantes ont été faites récemment sur
la quadrique (surface algébrique de degré 2) comme primitive
d'affichage
. Ainsi, le modeleur géométrique
SGDL (cf. § 4.1.3), conçu et
développé à l'Université de Montréal, offre une grande puissance
et une grande flexibilité en permettant de passer d'un niveau de
géométrie à l'autre. Notre objectif est de développer, en
coopération avec cette université, la composante visualisation de
ce noyau technologique. Nous avons pour cela commencé à
travailler sur les apports de la géométrie projective au niveau
de la visualisation d'environnements quadriques.
Un autre domaine d'investigation de l'équipe concerne la possibilité d'exploiter des niveaux de détail différents lors de la visualisation. Jusqu'à présent, nous avons conçu et implanté un algorithme et une structure de données permettant de simplifier, de façon automatique, des objets architecturaux. Nous avons également conçu deux stratégies de génération des niveaux de détail, l'une orientée qualité de l'image, l'autre orientée temps réel [25]. Actuellement, nos recherches portent sur des méthodes permettant de prédire la complexité des images à calculer, afin de définir le niveau de détail à engendrer.
Enfin, dans la lignée des travaux que nous avons effectués dans le domaine de la composition d'images (cf. § 3.1), nous nous intéressons aux techniques permettant de baser, au moins en partie, la visualisation interactive d'environnements 3D entièrement simulés sur des images clés pré-calculées.