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stochastiques et
Participants : Madalina Deaconu, Jean-Sébastien Giet,
Mihai Gradinaru, Bernard Roynette, Pierre Vallois, Sophie
Wantz-Mézières.
Mots clés : processus stochastique, système de particules .
En collaboration avec S. Benachour (université de Nancy 2), B.
Roynette et P. Vallois ont établi une interprétation probabiliste
de l'équation de Navier-Stokes dans un ouvert borné de
avec condition de vitesse
nulle au bord. Au tourbillon
est associé
un processus de branchement non-linéaire
(Xt, t
0) qui a
la particularité de créer ou de détruire de la masse au bord de
. Le bord apparaît donc comme
l'endroit où les tourbillons se créent ou se détruisent. Plus
précisément, pour l'équation 2D le lien entre
et X est le suivant :
pour
toute fonction h régulière.
L'an dernier il restait des difficultés techniques pour justifier rigoureusement nos résultats, et en particulier le lien entre le processus de branchement et le tourbillon. Ces problèmes sont à présent résolus, et le travail de B. Roynette et P. Vallois en collaboration avec S. Benachour, a été soumis pour publication (voir [[25]]).
Nous avons également conjecturé la convergence d'un algorithme particulaire naturellement associé à notre approche. Des calculs numériques sont actuellement en cours pour tester la validité de cette conjecture.
Par ailleurs J.-S. Giet a commencé la même étude en dimension 3. L'analyse est beaucoup plus complexe, car l'équation du tourbillon n'est plus scalaire.
La méthode utilisée pour l'étude de l'équation de
Navier-Stokes en dimension 2 permet d'obtenir des résultats
intéressants dans un cadre différent. Plus précisément, M.
Gradinaru, B. Roynette et P. Vallois, en collaboration avec M.
Yor (université de Paris 6), ont calculé explicitement des lois
de variables aléatoires du type
(s)dLs, pour une large
classe de fonctions
,
(Lt, t
0)désignant le temps local en 0 du processus de Bessel de
dimension
d
]0, 2[. Ce travail a fait l'objet
de deux articles soumis pour publication.
M. Deaconu et S. Wantz-Mézières se sont intéressées à un
processus non-linéaire autostabilisant réfléchi. Cette étude est
motivée par la modélisation du comportement de certains systèmes
tampons, biologiques ou chimiques, avec consigne, comme par
exemple la température du corps humain. On s'intéresse à la
convergence en loi de la solution d'une équation différentielle
stochastique non-linéaire et réfléchie dans l'intervalle [- 1,
1]. Soit
une
fonction impaire, croissante et lipschitzienne et
(Bt , t
0) un mouvement brownien linéaire, issu de zéro.
L'équation différentielle stochastique (non-linéaire, réfléchie)
étudiée est la suivante :
Cette étude fait suite à un travail de B. Roynette, D. Talay
et P. Vallois effectué en collaboration avec S. Benachour
(université de Nancy 2). Ils considèrent le cas où l'intervalle
[- 1, 1] est remplacé par
. Dans leurs articles la
fonction
satisfait des hypothèses
supplémentaires (la plus importante étant celle de convexité) et
la diffusion n'est pas réfléchie.
Nous associons à l'équation (11) un système de
particules et nous en déduisons, à l'aide du résultat de
Sznitman, un phénomène de propagation du chaos pour ce système de
particules. Décrivons les résultats principaux de notre étude.
Dans l'équation (11) figurent trois
inconnues : le couple de processus
(Xt, kt; t
0) et la famille de probabilités
(u(t,.) , t
0). Nous montrons d'abord l'existence et l'unicité
d'une mesure stationnaire pour le processus
(Xt). Nous en déduisons ensuite un théorème de
convergence en loi du processus (Xt) vers la
mesure invariante. Lorsque
(x) = x3 ou
(x) = x5 nous
montrons directement l'existence de la mesure stationnaire. Nous
étudions ensuite l'approximation du processus
Xt lorsque
est
x3 ou x5. Notre méthode
repose sur des schémas d'approximation numérique de
Slominski [Slo94] et
Lépingle [Lép95,Lép93] pour des équations
différentielles stochastiques réfléchies.
Cette étude fait l'objet d'un article qui est paru au
Bulletin des Sciences Mathématiques[[15]].