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Systèmes
hybrides
Voir modules 3.2, 4.1 et 6.3.
Mots clés : supervision, maintenance conditionnelle, détection de pannes, diagnostic, mécanique .
Glossaire :
Maintenance conditionnelle type de maintenance où la décision d'intervenir se fait sur observation continue du procédé, sur détection et diagnostic de dysfonctionnements. Permet une diminution des coûts de maintenance.
Les travaux de recherche conduits en 1998 concernent à la fois des aspects méthodologiques, le traitement de nouvelles applications, voir module 7.2, et des aspects d'implantation et de transfert. Relève en particulier de ce dernier aspect le projet Eureka SINOPSYS qui vise, pour ce qui nous concerne, à opérer un transfert industriel de nos méthodes d'identification et de surveillance de systèmes soumis à vibrations en opération. Pour plus de détails, voir module 4.1.
Participants : Qinghua Zhang, Michèle Basseville.
Le problème est de surveiller et de diagnostiquer les
variations du paramètre dans un
système obéissant à un modèle de la forme :
![]() ![]() ![]() |
ou bien | ![]() ![]() ![]() |
Participants : Michèle Basseville, Albert Benveniste,
Bernard Delyon, Maher Abdelghani, Laurent Mevel.
Ce travail est conduit en coopération avec Maurice Goursat, du projet META2 de l'Inria Rocquencourt, en liaison avec Bart de Moor (KUL, Louvain), et dans le cadre du projet Eureka SINOPSYS conduit par la société LMS, voir module 4.1.
Le problème traité est celui de la surveillance de la structure propre (valeurs propres de F et partie observée des vecteurs propres associés) d'un système de la forme :
Notons Rk la suite des matrices de
covariance de Yk, et notons la matrice de Hankel formée à l'aide de la suite
R1, R2, R3,
... . Par ailleurs, soit
la
matrice d'observabilité du couple (H, F). Alors, il
se trouve que
et
ont même noyau à gauche (complémentaire orthogonal de l'image).
Cette propriété peut être utilisée pour estimer
à partir de la donnée de la matrice de Hankel
empirique (où les
sont des estimées
empiriques des covariances) : c'est le principe des méthodes
d'identification de sous-espace pour notre problème.
Mais elle peut aussi être utilisée à l'envers : on se
donne un nominal (c'est équivalent en
gros à la donnée de la structure propre du système considéré),
dont on calcule le noyau à gauche représenté par une matrice
S. étant donné de nouvelles mesures, et donc une nouvelle
matrice de Hankel empirique, le problème est alors de tester si,
oui ou non, l'on a
ST
= 0. Nous
avons développé une méthode locale pour ce problème, voir
module 3.2, qui
repose sur un théorème-limite central [BAB97], voir
aussi [[21]].
Concernant cette méthode, ainsi que la méthode d'identification par sous-espace qui lui est associée, les résultats nouveaux suivants ont été obtenus au cours de l'année. Ces résultats ont fait l'objet de notes internes non publiées du projet SINOPSYS, elles servent en particulier de support pour l'industrialisation au sein de la société LMS.
Nous avons donc étudié comment faire ceci, dans le cas de l'identification en fonctionnement, où une difficulté supplémentaire apparaît: le caractère non stationnaire de l'excitation, laquelle varie donc d'un enregistrement à l'autre. Il n'est plus possible, alors, de fusionner simplement les matrices de covariances mesurées puis de les fournir à une méthode de sous-espace globale, la non-stationnarité de l'excitation perturbant le résultat. Nous avons proposé une renormalisation non triviale du facteur droit de la factorisation de la matrice de Hankel, qui réalise la normalisation nécessaire. On peut donc, maintenant, proposer une version dite «polyréférence», pour la méthode d'identification par sous-espace en ambiance de travail.
Participante : Michèle Basseville.
Une réflexion est menée sur différentes définitions de détectabilité et de diagnosticabilité de pannes. Dans la lignée des travaux décrits dans [BN93], nous insistons en particulier sur l'intérêt de distinguer deux types de définitions.
D'une part, des définitions intrinsèques sont basées sur une expression de la signature de la panne sur le système considéré. On peut ainsi s'intéresser, dans le cas de systèmes linéaires, à une matrice d'incidence, à une fonction de transfert entre la panne et la sortie, ou aux différents sous-espaces dans lesquels vivent les observations lorsque le système est soumis aux différentes pannes. On peut aussi s'intéresser de manière générale à la quantité d'information que les observations contiennent au sujet des pannes étudiées, à la distance entre le système sain et le système en panne, et ainsi retrouver que la détection est fondamentalement un problème de rapport signal-à-bruit.
D'autre part, des définitions orientées performances sont basées sur des indices de performance d'algorithmes de détection et de diagnostic. En particulier, et parce que de nombreux algorithmes comprennent une étape de génération de résidus (nuls quand le système est sain, et non nuls en présence de pannes), on peut s'intéresser à la signature de la panne sur le résidu, exprimée à l'aide des différentes notions évoquées ci-dessus (incidence, transfert, information, ...). On peut aussi introduire des critères d'efficacité des algorithmes, par exemple probabilité de détection ou retard à la détection. Il est important de souligner alors que ces critères de performances sont étroitement reliés à certaines définitions intrinsèques.